Interview #4 : Pierre Thiry

Publié le par Mina

~ Interview de Pierre Thiry ~

 

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Présentation par Mina : puisque Pierre Thiry le fait bien mieux que moi, je vous laisse lire son auto-présentation ! (^-^)

 

Mina : Tout d'abord merci de votre générosité, j'ai été très touchée par l'envoi de votre roman et, surtout, par les petites attentions que vous y avez ajouté ; et merci d'avoir accepté de répondre à cette interview.

Mina : "Ramsès au pays des points-virgules" est votre premier roman, on vous connaît encore peu sur la blogosphère, pourriez-vous vous présenter ?
Pierre : Cette question est fichtrement intimidante. Que dire de moi en sachant que je pourrais devenir célèbre sur la blogosphère... Mais puisque vous m'y invitez, je vais essayer de me présenter, sans bredouiller, en quelques mots.
J'habite dans l'agglomération rouennaise, et je ne peux pas m'empêcher d'écrire. Mes calepins d'écriture sont un peu mes appareils photos. Je n'ai jamais pu partir en vacances sans un carnet pour tout noter au jour le jour. Je n'ai jamais pu résister à l'envie d'écrire les textes les plus saugrenus en guise de cartes postales de vacances, ou de cartes de voeux pour les diverses circonstances. J'aime explorer pour le plaisir les diverses formes littéraires. J'ai ainsi eu une période durant laquelle je ne cessais pas d'écrire des sonnets, une autre où j'inventais sans arrêt des contes ou des nouvelles plus ou moins réussis, des tentatives pas toujours adroites souvent inachevées qui ont le plus souvent été directement mises à la corbeille à papier... Je suis un très gros lecteur et je ne cesse de me délecter des oeuvres des autres en les admirant. Je ne vais pas vous énumérer la liste de mes auteurs préférés (certains d'entre eux apparaissent dans «Ramsès au pays des points-virgules»...
   Mon intérêt pour la littérature est également alimenté par ma formation puis mon parcours professionnel. J'ai fait des études musicales (je continue à jouer du violoncelle pour mon plaisir tout en évitant de trop assommer les autres sous mes erreurs de musicien un peu trop amateur). J'ai fait des études de droit jusqu'à la maîtrise. J'ai été vendeur de disques classique, puis administrateur de théâtre. Aujourd'hui je réoriente mes activités autour du livre, de l'écriture et de la lecture. Je participe à la création d'une maison d'édition associative, les éditions du Paquebot. Cette maison vient d'éditer son premier livre «L'âme oblique» du poète espagnol Vicente Salinas, un livre bilingue, le premier édité en français de cet universitaire connu en Espagne pour ses travaux sur la littérature sud américaine.

   Outre ces projets d'édition je développe une activité d'animateur d'ateliers d'écriture, et j'écris, je ne cesse d'écrire, il me faut toujours deux ou trois projets de romans ou de nouvelles en cours pour aller bien. «Ramsès au pays des points-virgules» est un de ces projets que je me suis décidé à publier, car je voulais avoir un cadeau de Noël sous la main pour l'offrir à mes neveux. C'est donc mon premier roman publié. Le seul que j'ai osé "mettre sur le marché"...



M : Comment est née cette histoire ?

P : Elle est née d'un défi lancé par une de mes nièces, à l'occasion d'un dialogue qui ressemble beaucoup au premier chapitre du livre.

  C'était trois jours avant Noël, après cette discussion animée avec ma nièce dont l'imagination fusait en tous sens, j'ai ouvert un cahier, et j'ai commencé à écrire le premier épisode. De mois en mois, le récit s'enrichissait d'un nouvel épisode et, rajoutant mois après mois cinq ou six pages, j'ai fini par aboutir à petit récit inachevé que ma nièce a eu l'idée audacieuse de présenter en exposé de lecture devant sa classe de CM2. Je me suis alors retrouvé dans la nécessité de terminer ce récit pour me conformer aux souhaits de cette nièce qui avait réussi à obtenir une excellente note avec son exposé... Était-il possible que je n'achève pas mon roman ? J'ai donc repris la plume pour aboutir à ce qui est devenu «Ramsès au pays des points-virgules» après s'être intitulé «Sissi et le nez du  pharaon» puis «Sissi et le lit volant»...

 

 

M : Vos personnages 'humains' sont très simples et plein d'émotion positive, j'ai souvent eu l'impression que j'aurais pu les croiser dans les rues (Sissi tout particulièrement) ; des personnes réelles vous ont-elles inspiré ?

P : Je suis très touché que vous ressentiez ainsi mes personnages.

  Oui, bien sûr des personnes réelles m'ont inspiré. Alice est un peu ma nièce. Sissi est le mélange de plusieurs personnes de mon entourage proche ou moins proche. Chacun peut donc y reconnaître une part de lui-même ou une part des gens qu'il aime.

  Je dois notamment rendre hommage à la copine qui m'a fortement encouragé à terminer ce petit récit et sans qui il n'existerait pas.



M : Que représentent tous les classiques littéraires auxquels vous faites référence pour vous ?

P : Cette énumération de classiques littéraires est tout à la fois un hommage et un jeu un peu humoristique.

  L'oncle Sigismond, bouquiniste érudit qui prétend avoir tout lu, est un personnage qui m'est assez sympathique. Y-a-t-il plus sympathique qu'une personne qui aime les livres ? Il est aussi un peu ridicule, un peu pédant. Il a beau avoir beaucoup lu, il n'en est pas pour autant plus habile...

 

 

M : Je le sais déjà, vous avez utilisé une technique d'écriture particulière pour ce court roman, quelle est-elle ? et quel a été votre but ?

P : Est-ce vraiment une technique d'écriture ? J'ai écrit cette histoire sous forme de feuilleton, sans nécessairement connaître la suite moi-même. Je n'avais pas de plan tout préparé, l'histoire s'est construite comme on construit une pyramide avec des cubes inégaux...

  Il n'y a pas de plan, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y ait aucune structure. La progression en épisode implique de ménager du suspense et en général, j'écrivais un épisode en ayant une idée assez précise de ce que pourrait être la suite. Bien souvent cette suite n'était pas celle que j'avais prévue au départ.

 

 

M : Comment vous êtes vous édité ?

P : Mon envie d'éditer un de mes textes est venue d'un autre roman que je n'ai pas encore publié, mais que j'ai très envie d'éditer. C'est un roman totalement écrit mais je ne cesse de le retravailler.

  C'est parce-que j'avais envie de publier ce roman encore inédit que j'ai eu l'idée de lancer celle de «Ramsès au pays des points-virgules». J'ai envoyé ce manuscrit, qui était terminé, chez plusieurs éditeurs, j'ai eu un nombre important de retours tout à fait semblables à tous ceux que connaissent ceux qui cherchent à se faire éditer : des lettres standards indiquant que mon livre ne rentrait dans le cadre d'aucune collection. Certains éditeurs ont néanmoins lu le manuscrit, m'ont même dit lui avoir trouvé des qualités. Une éditrice était prête à l'éditer dans deux ans à condition que j'en remanie une grosse partie. J'avais autre chose sur le feu à terminer, j'avais très envie d'offrir un de mes livres à mes neveux en guise de cadeau de Noël, j'ai donc décidé de m'auto-éditer chez Books on Demand. Une formule qui n'est pas tout à fait du compte d'auteur dans la mesure où ma mise de fond initiale n'était pas très élevée,et je reçois une rémunération sur les ventes de mes livres.

 

 

M : Quels sont vos projets pour la suite ?

P : Éditer ce fameux roman, fini et toujours retravaillé, en écrire d'autres et d'autres encore (notamment pourquoi pas une suite à «Ramsès au pays des points-virgules»).

  J'ai également l'intention d'animer de plus en plus d'ateliers d'écriture. Jouer le rôle de l'incitateur à écrire, faire rebondir la "balle d'écriture" au sein d'un groupe est quelque chose que j'aime. En groupe d'écriture, il y a la magie de ce moment où tous ensemble on noircit la feuille blanche dans un moment de "joyeux savoir faire" animé d'échanges toujours d'émotion et souvent de sourires.
   J'en profite pour signaler que je mets en place un projet d'ateliers d'écriture au Café Libraire "Ici et ailleurs", 31, rue Damiette à Rouen

(vous trouverez les renseignements sur ces ateliers sur mon site ainsi que sur la page du Café librairie "Ici et ailleurs"
Voir l'info ici : http://charles-hockolmess.e-monsite.com/blog,ateliers-d-ecriture-au-cafe-librairie-ici-et-ailleurs-l-origine-des-saveurs-25-fevrier-2011,991487829.html)
   L'origine des saveurs. C'est un lieu magnifique, café et bibliothèque en même temps. Un lieu pour qui j'ai eu un coup de foudre. Un magnifique endroit pour écrire mais aussi pour lire et se retrouver entre amis. Bref un lieu idéal pour ces ateliers d'écriture que j'ai intitulé «C'était tellement étonnant ce qu'on découvrait soudain...»

 

 

M : Que peut-on vous souhaiter ?

P : La même chose que ce que j'ai envie de vous souhaiter ; une infinité de nouvelles découvertes, le plus possible de créations, des rencontres fructueuses et toujours miraculeuses.
   La naissance d'un nouveau livre est toujours un miracle, car ce qui n'existait pas l'instant d'avant prend soudain forme. Le livre est de de ce point de vue la métaphore de quelque chose de bien plus vaste.

 

 

M : Le mot de la fin sera ?

P : Que la possibilité d'un nouveau commencement soit toujours possible !!!

Publié dans ♦ Interviews

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A
<br /> <br /> merci pour ce super interview<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Mais de rien Anneso ; un grand merci à Pierre Thiry (^-^)<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Très intéressante cette interview! Merci Mina.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Mais de rien Mya (^-^)<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> <br /> Très chouette interview :) On voit que l'auteur et que toi Mina, avez pris plaisir à ce jeu de question/réponse !<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci Olya (^-^)<br /> <br /> <br /> <br />