La Geste d'Alban, tome 1 : L'enfant monstre - Jean-Luc MARCASTEL
Titre : L'enfant monstre (La Geste d'Alban,
1)
Auteur : Jean-Luc MARCASTEL
Edition : Nouvel Angle
Genre : Fantasy
Résumé :
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Les Maljours s’achèvent à peine, la lumière caresse timidement les terres d’Oc blessées par le cataclysme. Les hommes luttent contre les Malebestes en un combat sans merci. C’est
en cet âge sombre que nait Alban, un enfant difforme, touché par le souffle maudit de la Brèche du Diable. Rejeté par les siens après la mort de son père, il va, toujours masqué pour
dissimuler son visage aux autres hommes… Alban deviendra pourtant le plus fameux des Traquebestes de son temps, un héros dont le nom restera, dans tous les cœurs, synonyme de courage et de vaillance. Dans son périple émaillé d’épreuves terribles, de violence et de merveilles, il rencontrera l’amitié et peut être l’amour, la trahison et le vrai visage du mal qui se répand sur les Terres d’Oc, pour enfin trouver son combat et tailler sa place en ce monde. |
Mon avis : Merci infiniment à Mathilde des éditions Matagot/Nouvel Angle pour ce partenariat, j'ai découvert au travers de ses
livres, un vrai conteur et, dans la réalité aux Utopiales, un monsieur Marcastel passionnant
(^-^)
Tout commence par une édition travaillée qui nous plonge dans l'époque moyen-âgeuse, avec une couverture imitation cuir légèrement en relief, un titre calligraphié et un personnage aux yeux de chat caché derrière une crinière blanche...
Puis vient le temps du conte. L'ambiance est vraiment posée par les mots de Jean-Luc Marcastel. Une 'geste' est un ensemble de poèmes autour de la vie d'un héros ; ici, ce ne sont pas des poèmes mais une histoire qu'un conteur se propose de retracer. Je me suis vue dans une taverne sombre, au coin du feu...
Pour bien commencer, je pense qu'il faut que je vous pose le contexte de l'histoire. Nous sommes au Moyen-Âge et il y a déjà de nombreuses années, quelque chose s'est écrasé sur Terre et a fendu le royaume de Francie en deux. Depuis ce jour, une Brêche immense s'étend au nord d'Aurillac. Les Maljours, une période sombre où la nuit régnait a suivi cet évènement ; au début de ce roman, c'est une période qui se termine. Néanmoins, depuis la Brêche, des monstres sont apparus, modifiés par le souffle en émanant.
Notre héros, Alban, a eu la malchance de naître près de la grande Brêche ; sa mère en est morte et lui a été marqué à vie : difforme, il possède un bras immense et griffu, des yeux de chats et un visage effrayant qu'il cache sous un masque de cuir. Rejeté par tous, il n'en est pas moins le fils aîné de celui qui règne sur Tournemire et pourrait être amené à régner à son tour. Néanmoins, la nouvelle compagne de son père ne l'entend pas de cette oreille et est bien décidée à mettre son propre fils sur le trône... mais nous n'en sommes pas là...
C'est un personnage mal dans sa peau, qui n'ose pas parler ni se montrer, ne s'impose jamais. Il a d'énormes progrès à faire : se découvrir, s"accepter pour grandir, affronter le regard de l'autre... bref, des problématiques très humaines qui le rendent attachants. D'autant plus que ses progrès sont réels au cours du roman et il a su me bluffer.
"Je m'en vais. Je te laisse. Je deviendrai Traquebeste, et ce que tu m'as donné, j'en ferai ma force plutôt que ma faiblesse."
Un personnage très charismatique va croiser son chemin et devenir son maître à penser. Il s'agit d'Enguerrand de Trincavel, un mage traquebeste que j'espère retrouver dans les tomes suivants.
Un dernier point à relever : Alban est accompagné d'un loup, nommé Lop, avec qui il peut communiquer... cela m'a beaucoup fait penser à Fitz et Oeil de Nuit, chez Robin Hobb, je tenais donc à le noter.
Voilà pour les principaux personnages mais d'autres font leur entrée sur la fin, dont Lamia, une jeune femme fort intrigante que j'ai hâte de connaître un peu plus.
Pour l'histoire, c'est simple, on arrive à un moment charnière de la vie d'Alban et le roman nous conte sa vie, ses aventures, les évènements qui vont forger sa personnalité et faire de lui un héros... du moins je l'espère.
Il a de nombreuses failles à combler pour le moment et quelques unes le sont dans ce premier tome qui, malgré ses 400 pages n'a pas su combler ma soif de savoir. Je suis plus qu'impatiente de lire la suite, je n'ai pas vu ce tome passer et me suis beaucoup attachée à Alban sans même m'en rendre compte. L'écriture de Jean-Luc Marcastel est un vrai plaisir, je me suis laissée porter par ses mots.
Pour conclure, ce premier tome de "La Geste d'Alban", est une excellente découverte. Une aventure, un personnage attachant, fragile, qui progresse, des compagnons charismatiques... bref, je veux la suite ! (^-^)
