Alexia, tome 1 : Quand nous étions morts - Francesc MIRALLES

Titre : Alexia : Quand nous étions morts
(Retrum)
Auteur : Francesc MIRALLES
Edition : Hachette
Genre : Fantastique (thriller)
Résumé :
Un village catalan accroché à la montagne. La mer au pied de la falaise. Le chemin qui monte au cimetière. Depuis la mort de son frère jumeau, j'erre dans cet univers. Quand surgit le chant de cette fille, étrange, surnaturel, comme venu d'outre-tombe, je crois revenir à la vie. Alexia. Troublante, terrible Alexia. Mon nouvel horizon. Pour la seconde fois, ma vie bascule. Voici "Retrum", l'histoire de m descente aux enfers... |
Mon avis : Un titre très tentant n'est-il pas, et je suis très heureuse d'avoir pu le dénicher à la bouquinerie, d'autant plus après l'avoir
lu.
J'ai classé ce titre dans 'fantastique' mais, à vrai dire, il est un peu difficile de définir son genre. 'Thriller' me parait, néanmoins, tout à fait approprié.
Francesc MIralles est un auteur espagnol, eh oui, cela change de tous ces auteurs anglais ou américains qui envahissent nos bibliothèques ; non pas qu'ils soient mauvais, mais il faut bien changer et voyager un peu de temps en temps.
Ce dernier nous présente ici un roman à l'ambiance très sombre, brumeuse, froide, morbide où les personnages évoluent la plupart du temps dans des cimetières. L'atmosphère est d'autant plus concrète que Francesc Miralles utilise de nombreuses références de lieux, mais aussi et surtout littéraires, musicales et cinématographiques ; si bien que j'étais souvent sur mon ordinateur à chercher les titres sur You Tube pour me plonger davantage dans l'ambiance. Bref, un roman très immersif.
Les chapitres eux sont très courts, ce qui rend la lecture très rapide et l'édition est vraiment travaillée, comme souvent dans la collection Black Moon.
Le héros est un jeune homme de seize qui a perdu son frère, il y a peu, dans un accident de moto. Il en garde un très fort sentiment de culpabilité puisque c'est lui qui avait pris l'initiative de la 'bêtise' et qui conduisait la moto.
Durant une bonne partie du livre, le lecteur ne connaît même pas son prénom puisqu'il est le narrateur. Plus tard, un autre personnage nous l'apprend dans un dialogue et pour plus de facilité dans cette chronique, je vous le dis : il se nomme Christian.
Alexia, dont le prénom constitue le titre français, est une jeune fille qui va violemment entrer dans la vie de Christian. Elle est sombre, distante, fascinante et se dévoile au fil du roman.
D'autres personnages prennent de l'importance au cours du roman : Lorena et Robert, les deux derniers du groupe sont moins intéressants mais Alba, elle, prendra une vraie place vers la fin du roman. Je n'en dirais pas plus ^^
Le roman est divisé en cinq parties aux titres évocateurs, tout comme ceux des chapitres d'ailleurs.
Avec le prologue, m'est revenue en tête la voix cristalline du trailer du roman. Je vous laisse le découvrir en suivant ce lien, car c'est une entrée en matière intéressante pour découvrir ce titre.
Ensuite, la première partie tient lieu d'initiation pour Christian, qui découvre, au détour du cimetière du village de Téia,
trois mystérieux personnages livides qui se livrent à d'étranges cérémonies la nuit, auprès des morts. Leur club s'appelle 'Retrum' ; ce qui me fait dire, au passage, que le titre original aurait
bien fait d'être conservé. Et bien sûr, les trois personnages ne sont autres que Alexia, Lorena et Robert.
L'atmosphère sombre et lugubre s'installe alors pour le reste du roman. J'ai vraiment accroché à cette ambiance en tout cas, d'ailleurs quelques photos du cimetière de Highgate à Londres vous y plongeront directement.
Dans un deuxième temps, Christian va se rapprocher de la fascinante Alexia. Peu présente et très discrète sur sa vie, elle reste pourtant sans arrêt dans ses pensées.
Mais lorsqu'arrive la troisième partie, le point d'orgue du roman est atteint et on bascule alors dans un thriller terrifiant et déroutant. J'ai été très agréablement surprise par cette fin.
Pour conclure, "Alexia : quand nous étions morts" est un roman à l'atmosphère très froide, lugubre, dans laquelle Francesc Miralles réussit à nous plonger totalement avec des références visuelles et musicales très nombreuses. J'ai apprécié suivre les quatre protagonistes dans les cimetières, leur conception de ces lieux m'a beaucoup intriguée et, par dessus tout, la fin m'a vraiment prise à contre pied et j'ai adoré.
Un second tome est déjà sorti en Espagne, il me tarde de le voir dans nos librairies (^-^)